La Cadière

La Cadière et son bassin versant

La Cadière, petit fleuve côtier de 13 km, naît au sud-ouest du plateau de l'Arbois à presque 100 mètres d’altitude. C’est dans les Bouches-du-Rhône, tout près des Pennes-Mirabeau et de Vitrolles qu’elle prend sa source dans le vallon bucolique de l’Infernet.

Elle serpente à travers un dense tissu urbain jusqu'à l’étang de Bolmon, cette lagune d’eau saumâtre, séparée de l’étang de Berre par le cordon du Jaï. À hauteur de la bourdigue de Châteauneuf, ses eaux viennent finalement se mêler à celles de l’étang de Berre.

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Géographie : affluents et communes

La Cadière et ses affluents

Dans son bassin versant, trois affluents flanquent la Cadière : au Nord le Bondon, à l’est la Marthe, puis au Sud le Raumartin / Merlançon.
D’autres ruisseaux, bien plus petits, contribuent au réseau hydrographique de la Cadière. Vus du ciel, ils semblent s’entrecroiser tel un filet de pêche emmêlé.

L'ensemble de ces cours d'eau traversent 5 communes : Marignane, Vitrolles, Saint-Victoret, Les Pennes-Mirabeau et Gignac la Nerthe

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Écosystème : activités et biodiversité

Territoire sous pression !
*Pression anthropique : effets générés par les activités humaines (urbanisation, agriculture, équipement), sur les ressources naturelles et les écosystèmes.

Une vraie fourmilière

La pression anthropique* est très marquée sur la quasi-totalité du territoire de la Cadière. Nous sommes en périphérie de Marseille, zone géographique propice au développement économique depuis les années 60, et au cœur du département des Bouches-du-Rhône, l’un des trois départements les plus peuplés de France !

Les activités humaines sont intenses et présentes partout. Les enjeux qui en découlent sont de taille.

Industrie et commerces

L’activité économique se répartit sur l’ensemble du bassin avec une plus grande densité autour de Vitrolles et Marignane. On y trouve toute taille d’industrie et de commerce : de l’atelier isolé à la zone industrielle majeure, du comptoir à l’usine, de la rue des commerces à la zone commerciale. Nous sommes sur un territoire contrasté où paysages de lagune méditerranéenne et espaces urbains se côtoient.

Situé à l'est de l'étang de Berre, le bassin de la Cadière concentre plusieurs importantes zones d’activités, zones industrielles et technoparcs autour d’un site non sans importance : l’aéroport Marseille Provence. Le territoire artificialisé par les activités industrielles exerce une pression particulièrement forte sur le cours d’eau (pollution et imperméabilisation des sols).

Il y a du monde !

1 400 habitants/km2. Ce chiffre témoigne d’une très forte densité de population et fait du bassin versant de la Cadière l’une des zones les plus denses observées dans la région. Rappelons que la densité moyenne française est de 106 habitants/km2. Marignane, Vitrolles, Saint-Victoret, Les Pennes-Mirabeau et Gignac la Nerthe, cinq villes pour plus de 100 000 habitants.

Une population nombreuse et dense, dix fois plus que la moyenne nationale

Ça roule de partout !

Plus on approche Marseille, plus cela devient dense ! De nombreuses infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires tissent un filet aux mailles serrées sur le territoire.Canaux, autoroutes, routes nationales, départementales, communales, chemins de fer et aéroport…, ce dense réseau linéaire traverse plaines et zones inondables.

Les amoureux des paysages aux allures agricoles doivent se contenter de quelques secteurs et sites naturels littoraux près de Marignane, de Vitrolles et de Gignac la Nerthe pour trouver quelques parcelles agricoles.En effet, l’importante activité anthropique* a modifié dans sa quasi-totalité ces zones autrefois rurales qui composaient la plaine en approchant de l'étang de Berre.

Du ballet de cygnes au concert de crapauds

La Cadière et ses affluents traversent de nombreuses zones fortement urbanisées. On ajoute à cela des pollutions diverses (industrielles comme domestiques) et on obtient un milieu fortement dégradé. Qu’il s’agit de préserver. Néanmoins, la biodiversité est là. Parsemée et discontinue, elle se montre aux sorties des sources de l’Infernet et de la Marthe, dans les petites zones humides, les nombreuses mares, les bandes de ripisylves et dans les cours d’eau eux-mêmes.

ZNIEFF et Natura 2000
Une partie du plateau de Vitrolles, est classée Natura 2000 avec notamment la présence de l’agrion de Mercure, libellule protégée nationalement et de centaine d’espèces d’oiseaux, dont l’aigle de Bonelli.

L’étang de Bolmon et l’embouchure de la Cadière sont répertoriés en ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique). Il s’agit de zones de grand intérêt biologique ou écologique, définies par la présence d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques.

L’étang de Bolmon et le cordon du Jaï (Marignane — Châteauneuf-les-Martigues) sont parmi les quatre marais et zones humides liés à l’étang de Berre, qui ont été classés comme site Natura 2000.
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Hydrologie : sécheresses et inondations

La Cadière a déjà débordé, et pas qu'une fois !

La Cadière a déjà débordé, oui, et pas qu’une fois ! La crue des 22 et 23 septembre 1993 est en général la crue de référence, avec un débit maximum estimé à la station hydrométrique de Marignane de l'ordre de 110 m3/s. Parmi les crues récentes, on retient également : octobre 1972, octobre 1973, janvier 1978, août 1996, septembre 2005, septembre 2009 et novembre 2019.

11 octobre 1972
De violents orages ont provoqué une crue de la Cadière et du Raumartin. Deux cents familles de Marignane ont été sinistrées, des maisons et des champs ont été inondés.

L'eau, ça va, ça vient !

La majorité des cours d’eau méditerranéens est soumise à l’irrégularité des précipitations. Leurs débits varient donc en fonction des pluies. La Cadière fait exception (hors période de crue) avec son débit important et relativement régulier grâce à la nature de sa source. Cachée à l’ombre d’un sous-bois dans le vallon de l’Infernet et nichée sous un rocher, elle jaillit.

À sa source, la Cadière collecte les eaux de ruissellement du plateau de l'Arbois qui surplombe le bassin versant au nord-est. À l'exception du Raumartin qui bénéficie d'un apport d'eau issu de l'usine de potabilisation des Giraudets (eau de lavage des filtres), ses affluents présentent tous un régime hydrologique méditerranéen caractérisé par l'alternance de débits extrêmes : pas d'eau ou trop d'eau dans les cours d'eau.

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Patrimoine : art et culture

Appel à témoignages

Menelik cherche. Il cherche dans les archives, recueille auprès des anciens et se documente. En attendant que l’histoire sur le bassin versant de la Cadière s’écrive, voici quelques jolies choses piochées par ci et par là, pour commencer à poser les premières lignes.

Peut-être avez-vous des récits à partager, des clichés qui témoignent d’une époque révolue, où la rivière coulait à travers des champs cultivés ou bien débordait ?

Partagez votre histoire avec la Cadière
« Une belle source, appelée Font Marignane, qui prend naissance dans le terroir de Saint-Victoret, et qui suit les bords du torrent Cadière, fait tourner quatre moulins à farine et arrose plusieurs beaux jardins qui entourent le bourg. Ce quartier offre des promenades très agréables. »
Christophe de Villeneuve – 1824

La Cadière sous l’œil des photographes

Vue au ras de l’eau de la Cadière à Saint-Victoret, promenade de la Sipière.

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